ROULE GALETTE EDEN ABHEZ

Si rien ne va, comme le suggère Billy Nancioli dans sa chanson avec Baden powell , faites comme moi : Wouah !
Cette semaine DANS ROULE GALETTE , je vous propose un disque pour faire wouah , avec Eden Ahbez et son disque eden’s island paru en 1960 .
Je ne pourrais donc vous dire que je l’ai acheté à sa sortie puisque je n’étais pas né .
Eden Ahbez est ce compositeur plutôt mystique qui vivait pieds nus dehors en Californie, dont le mode de vie aurait influencé le mouvement Hippie .
On lui doit « Nature Boy », le standard chanté par Nat King Cole qui lui a permis d’être à l’abri financier , bien qu’il dut partager avec Herman Yablokoff , qui revendiquait être l’auteur de cette chanson .
Peu importe, de toute façon, puisque Eden ahbez prétendait pouvoir vivre avec 3 dollars par jours .
Un remède claque ton bec aux adeptes des mêmes couperets : on n’est pas chez les bisounours ou autre marmotte ... qui profusent sur les réseaux sociaux lorsque des décérébrés sont à cours d’argument dans notre course contre le consumérisme .
L’album eden’s island mélange spoken word, exotica, jazz très feutré, percussions primitives, chants presque murmurés et sons naturels. Ahbez y construit une sorte de fable douce sur un retour à la nature, une vie simple, presque ascétique. On est entre disque concept, manifeste pacifiste et rêve éveillé.
Il y parle d’harmonie, de solitude choisie, de paix, de beauté, avec une naïveté qui devient sa force.
Musicalement, c’est un mélange de mélodies minimalistes, de percussions légères, de flûtes, guitares tranquilles, et de textes parlés d’un calme presque hypnotique. Le disque flotte quelque part entre exotica classique (Martin Denny), proto-ambient, et poésie beat. C’est un album qui n’appartient à aucun style, mais qui a influencé plein de musiciens des décennies plus tard.
C’est aussi une curiosité : un disque totalement hors du monde, hors du temps, et qui reste étrangement moderne dans sa manière de mêler atmosphère et narration.
Lundi – Eden’s Island
Entrée en matière calme et dépouillée : voix chuchotée, percussions légères et flûtes. Ahbez nous fait visiter son île intérieure, un lieu de paix et de simplicité, presque manifeste pacifiste.
Mardi – The Wanderer
Portrait d’un vagabond volontaire, libre et observateur. Quelques percussions et flûtes accompagnent sa voix tranquille qui raconte sa philosophie nomade.
Mercredi – Full Moon
Méditatif et contemplatif, le morceau évoque la lune comme guide naturel. Les instruments doux posent une atmosphère de calme et d’observation.
Jeudi – Banana Boy
Plus léger et joueur, Ahbez y décrit la vie simple d’un garçon vivant de fruits et de soleil. La voix souriante reflète la douceur et l’insouciance du disque.
Vendredi – La Mar
Clôture de la semaine avec cette odyssée métaphorique : un petit bateau emporté par la tempête, vertige et chaos avant l’apaisement. La musique reflète le mouvement des vagues et du vent, un moment contemplatif et aventureux qui résume l’esprit d’Eden’s Island.
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