Les Spacecats 2 sont nés sur une plage de Calais, un matin de brouillard cosmique. Jason et Syd auraient été aperçus marchant pieds nus dans le sable, les yeux rivés sur l’horizon, convaincus d’entendre “la fréquence secrète du cosmos” résonner entre deux mouettes. Personne ne sait vraiment s’ils cherchaient l’illumination, du hasch ou juste la sortie du parking.

Leur musique, c’est une tempête de guitares liquides, de distorsions célestes et de rêves en stéréo. Ils prétendent composer uniquement “sous influence de la gravité inversée”, en buvant du thé à la valériane et en écoutant les ronronnements des chats de l’espace. Un mélange quelque part entre Spacemen 3, My Bloody Valentine et un chat qui tomberait lentement dans un trou noir en hurlant “woooosh”.

Quand ils enregistrent, Jason parle souvent à ses pédales d’effet, tandis que Syd jure avoir vu sa reverb lui répondre. Ils appellent ça “dialoguer avec la matière sonore”. D’autres appellent ça “un épisode”.

Sur scène, ils apparaissent vêtus de combinaisons argentées ou parfois simplement couverts de poussière d’étoiles (et d’un reste de farine, selon la légende). Ils avancent pieds nus, comme si la scène était une extension mystique de la plage de Calais, et jouent jusqu’à ce que le temps se dilate, que les amplis fondent ou qu’un spectateur atteigne l’illumination — souvent dans cet ordre.

Un soir, à Boulogne-sur-Mer, ils affirment avoir joué tellement fort qu’un poisson a lévité hors de son aquarium. Une autre fois, ils auraient fait pleurer une antenne-relais. On ne sait pas si c’est vrai, mais honnêtement, on veut y croire.

Les Spacecats 2 disent ne pas faire de musique : ils “traduisent les vibrations de l’univers félin en ondes terrestres”. Leur rêve est d’enregistrer un album sur la Lune, ou du moins dans un studio qui sent la marée basse. Ils n’ont ni plan de carrière ni manager, mais beaucoup de convictions métaphysiques et une collection impressionnante de médiators perdus dans le sable.

Leur devise :

“On ne prend pas de drogue : on EST la drogue.”

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