Kurt vile : b’i’lieve I’m going down /// (2015 , Matador)

Believe I’m Goin Down... (2015) marque un tournant tranquille dans la carrière de Kurt Vile. L’Américain, ancien membre de The War on Drugs, y délaisse les guitares abrasives de ses débuts pour un ton plus posé, intime, presque domestique. C’est un disque d’introspection, entre folk cotonneux et rock nonchalant, porté par une écriture à la fois lucide et paresseuse — dans le bon sens du terme.
L’album avance à pas lents, dans un équilibre subtil entre mélancolie et détachement. Vile y parle de fatigue, de doutes, du besoin de ralentir, souvent avec humour et autodérision. Les arrangements restent simples — guitare acoustique, batterie feutrée, touches d’orgue ou de slide — mais forment un univers très cohérent, à la fois flou et précis, comme un après-midi trop long.
Un disque de retrait plutôt que de conquête, qui capture l’art de ne rien forcer — ce qui, chez Kurt Vile, devient presque une philosophie.
Cette semaine, nous avons suivi Kurt Vile dans son univers folk-rock intimiste et légèrement décalé. De l’errance désabusée de I'm an Outlaw à la contemplation des petites choses du quotidien dans Dust Bunnies, chaque morceau explore des états d’esprit flottants, mélancoliques ou rêveurs. Les titres comme That's Life, Tho et Wild Imagination nous emmènent dans des réflexions sur la résilience, l’onirisme et la vie intérieure, tandis que All in a Daze Work laisse l’impression d’un flottement, suspendu entre confusion et introspection. Au final, l’album trace un chemin tranquille mais intense, où le temps semble s’étirer et où la musique devient un miroir des pensées et des souvenirs.
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