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Ping Pong sont des émissions diffusées dans le cadre du live chaque samedi matin vers 09 heures30 sur Saravadio. Interviews, reportages et digressions locales et:ou musicales. Music won't save you from anything questionne notre rapport à la musique , aux souvenirs, à la mémoire individuelle ( en tant que parcours d'une vie) et collective (en tant que génération) .  CoverMe est une émission mensuelle , consacrée aux reprises, détournées voire retournées. Loop In est une émission mensuelle , consacrée aux musiques ambientes, drone , et experimentales  ça va craquer est une émission bimensuelle , 100% vinyles ca va PAS craquer son alter ego 100% cd OMNI est une émission mensuelle , elles est consacrée aux objets musicaux non identifiés. Vacances j’oublie tout est une série de mix estivaux saison 2024 We Hate rock N roll sont des émissions réalisées en 2020-2021 pour Radio Scarpe Sensée .  Les mix réservés , sont exclusivement réservés aux lecteurs du mensuel du  Gobelin  . Mouvement Statik est une émission bi mensuelle , consacrée à l'ambient , field recordings , electronica et new age .  Les chansons météorologiques sont les titres des lauréats de  notre concours de cjanson météorologiques intitulé météo et tes bas . Trois lauréats diffusés dans les matinales du mardi , mercredi et jeudi , puis le soir à 17 heures  , et bien évidemment disponible en replay /podcasts ici même .  https://saravadio.fr Soutenez-nous sur Tipeee !

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Modulisme #123 - France Jobin


France Jobin est une artiste sonore, compositrice et conservatrice résidant à Montréal, au Canada.
Son art audio peut être qualifié de « sculpture sonore », révélant une approche minimaliste d'environnements sonores complexes où l'analogique et le numérique se croisent. Ses installations expriment un cheminement parallèle, incorporant à la fois des éléments musicaux et visuels inspirés par l'architecture des espaces physiques.
Ses œuvres peuvent être « expérimentées » dans divers espaces non conventionnels et festivals de nouvelles technologies au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud, en Europe, en Australie, au Japon et en Corée du Sud.
Jobin a réalisé des enregistrements en solo pour Editions Mego (AT), No-ware (CL-DE), Silent Records (USA), popmuzik records (JP), bake/staalplaat (NL), ROOM40 (AU), nvo (AT), DER (US), ATAK (JP), murmur records (JP), Baskaru (FR) et le prestigieux label LINE (US). 

En novembre 2019 et mars 2024, France Jobin a présenté des concerts modulaires à l'Institut Ernst Krenek en Autriche et nous sommes fiers de vous présenter ces enregistrements sur le légendaire système vintage Buchla 100 ainsi que d’autres…

 

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Music won't save you from anything except bankruptcy #10 , Christophe Dartois

La musique , si elle ne nous sauvera de rien , si ce n’est de la faillite , possède un pouvoir évocateur que nous souhaitons questionner au cours de ces rencontres. Si le streaming a profondément changé notre manière d’écouter la musique , il a aussi eu tendance à nous faire oublier combien l’acte d’achat de supports physiques participe à notre construction mnésique et au delà à notre histoire personnelle.

 

Pour ceux qui achètent encore des disques, chaque achat est plus qu'une simple acquisition de musique. C'est un voyage dans le temps et l'espace, un acte tangible qui s'inscrit dans la mémoire de l'individu. Le moment de l'achat devient lui-même un souvenir précieux, rappelant les lieux, les personnes et les émotions associées à cette expérience. Le choix minutieux du vinyle, du CD ou de la cassette, la recherche dans les bacs à disques, la consultation avec des amis et des disquaires - tout cela contribue à forger des souvenirs qui restent vivaces.

De plus, la possession de disques reflète souvent une partie de notre intimité, une manière d'exprimer nos goûts musicaux et notre histoire personnelle. Les pochettes d'albums, les notes de pochette, et même les éventuelles dédicaces sur les disques deviennent des témoins de nos expériences passées. La musique et les disques que nous avons acquis au fil des ans deviennent ainsi une sorte de journal intime sonore, une chronique de notre parcours. 

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le cosmonaute - le gumbo mix 01

LE GUMBO MIX

PLAYLIST DE L'EMISSION #1

(SEPTEMBRE 2025)

Explode Magic Potion GIF by ENSI

 

Jacky CHALARD  "Super Man Super Cool". 1977 PHILIPS. 2010 FINDERS KEEPERS

Susan CHRISTIE "Yesterday, Where Is My Mind" 1969 JOHN HILL MUSIC 2006 FINDERS KEEPERS

Sebastian ARNOLD & Jürgen SCHWER «Kosmos Express» 2025 BEEAH MUSIC

MAKING OFF "Lost Trail" 2025 BANDCAMP

Adrian YOUNGE "1969 Organ" 2000 COLLEGE RECORDS

Adrian YOUNGE "Black Noise" 2016 LINEAR LAB

Adrian YOUNGE "Revolutionize" 2021 JAZZ IS DEAD

Lucrecia DALT & Juana MOLINA «The Common Reader» 2025 RVNG INTL.

Juana MOLINA «Dar» (Qué Dificil) 2008 DOMINO

Suzanne VEGA "Witch" 2025 COOKING VINYL

LITTLE BARRIE & Malcolm CATTO"Creaky" 2025 EASY EYE SOUND

Laurent PERNICE «Martichore» 1995 ODD SIZE

Laurent PERNICE & Alain DAMASIO «La Ville générique» 2025 LE LABEL BEIGE

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Roule Galette #02 - Sweetmouth , goodbye to songtown (1991, RCA)

Sweetmouth : goodbye to songtown

 

 

Aimer un disque c’est d’abord s’autoriser à l’aimer … se départir de son groupe , des stéréotypes de celui-ci , des guerres de chapelles ,   pour ne plus penser qu’au rapport personnel qu’on entretien à l’écoute de celui-ci . 

L’unique album de sweethmouth  sorti en 1991 , pourrait être un parfait exemple de cette assertion. 

Sweethmouth est le projet post fairground attraction de Marc E Nevin . Fairground attraction est groupe écossais de la seconde partie des années 80 , qui a connu un grand succès au Royaume Uni avec leur premier single perfect tiré de leur premier album first of a million kisses . La chanteuse Eddie reader quittera fairground attraction après la sortie de ce premier album multi récompensé . 

On ne peut pas vraiment dire que j’étais particulièrement fan de Fairground attraction , j’ai d’ailleurs revendu récemment  ce premier album que je n’écoutais jamais . Il se trouve que ce matin , je retombe par hasard sur un titre de celui-ci et trouve ça très réussi . Comme quoi , je devrais réfléchir plus longtemps avant de revendre un disque … tant pis , je serai condamné à l’écouter en streaming désormais . 

Fouillant un peu dans mes souvenirs pour tenter de me rappeler comment j’avais fait l’acquisition  de cet album , qui ne correspondait pas vraiment au style de musique que le monomaniaque que j’étais à l’époque avait tendance à écouter ( comprenez par là , bien trop soul , trop jazz , trop smooth  pour l’ex corbeau que j’étais) . Le point d’entrée dans la discographie de Marc Nevin n’est autre que Morrissey , fraichement évadé des Smiths , qui a déjà , à l’époque sorti un premier album Viva Hate , avec le vénéré Viny Reilly de Durutti Column . 

Sur son second album , Kill uncle , sorti en 1991, il s’associe à Mark Nevin . Kill uncle bien qu’irrégulier reste encore un disque fréquentable de Morrissey , notamment sur sa seconde face hormis l’ignoble found found found , complétement râté . 

L’intéret que je porte à cet album , me fait me pencher sur la discographie de Mark Nevin . La même année que Kill uncle, sort justement Sweetmouth , collaboration entre Mark E Nevin et Brian Kennedy , chanteur irlandais qui a tourné avec Fairground attraction à l’époque et qu’on  retrouvera quelques années plus tard sur les plateaux de l’eurovision pour un titre sirupeux à souhait, every song is a cry for love que je vous épargne .  l’ unique album  de sweetmouth goodbye to songtown, est composé de titres prévus pour le second album de faiground attraction qui ne verra jamais le jour 

En 1991, je suis encore étudiant , on ne peut pas dire que je roule sur l’or ( encore moins que maintenant , c’est pour dire ! ) , et chaque achat d’album doit être pesé , pensé , accepté par mon banquier interne ( qui reste bien plus cool que mon banquier réel )mais qui fait que quand Meme  chaque achat   ne saurait céder à l’impulsivité (ou du moins, pas trop) . 

Après une ferme négociation , j’achète quasiment simultanément le premier fairground attraction pour une poignée d’euros et le sweetmouth au prix fort . 

Lorsque j’achète un disque  à l’époque , il me faut , pour calmer mon banquier interne , le rentabiliser par un certain nombre d’écoutes . 

La première écoute de Sweethmouth n’est pas vraiment convaincante , malheureusement . Le duo Nevin / Kennedy est bien trop éloigné de celui de Nevin /morrissey

Mais il faut calmer Frankie mon banquier interne qui enrage de me voir jeter le peu d’argent que j’ai par les fenêtres . Alors, on y replonge , une fois, puis deux , puis trois … Et petit à petit , on commence à apprécier des arpèges de guitares , une rythmique jazzy , même certains titres presque flamenco , un reggae acoustico jazz et même cette voix qui rappelle étrangement George Michael … 

Devrais je remercier mon banquier interne de m’avoir ouvert les oreilles et de m’être affranchi de mes aprioris . Bien évidemment , car c’est bien connu , votre banquier est votre meilleur ami . 

Cette semaine, on a redécouvert le seul et unique album de Sweetmouth.
On a commencé par Dangerous, morceau fragile où la métaphore du trapéziste raconte la peur et le soulagement d’aimer, porté par des cordes qui réchauffent la voix de Brian Kennedy.
Puis Home to Heartache, entre flamenco feutré et écho d’Elvis, une chanson qui refuse de s’enfermer dans un foyer devenu source de douleur.
Avec I Know Why the Willow Weeps, le ton devient plus grave : un rocksteady acoustique où le saule pleureur observe l’indifférence humaine face à la souffrance du monde.
Forgiveness a ensuite apporté une respiration, sur guitare acoustique, orgue Hammond et cordes, pour dire l’importance du pardon et du mot qui apaise.
Enfin, A Prayer to Saint Valentine a refermé l’album sur une prière inquiète, où l’harmonium sonne comme une fanfare triste, témoin d’un amour qui vacille et que l’on voudrait retenir.

Un disque singulier, à la fois discret et profondément touchant, qui reste comme une parenthèse rare dans la fin des années 90.

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